Une femme passionnée et (très) volontaire

Opérationnel - Le 20 octobre 2016

[MAGAZINE] Engagée comme sapeur-pompier volontaire depuis huit ans au centre de secours principal de Fort-de-France (Sdis de la Martinique), le caporal Christelle Leti sait porter l’uniforme… qu’elle décline sous différentes couleurs !

Christelle Leti

Volontaire, Christelle Leti l’est aussi bien dans son statut de sapeur-pompier que dans son quotidien. Elle le reconnaît volontiers : « Être sapeur-pompier m’a tout de même un peu incitée à me rapprocher de la police nationale. »
Depuis décembre 2013, elle est adjoint de sécurité et seconde les gardiens de la paix sur la voie publique lors d’accidents, de secours aux personnes ou de vol à l’étalage. Bref, elle assure toutes les missions liées à police secours.

« En cas d’accident, mon premier réflexe est le secours aux personnes et, comme mes collègues savent que j’ai cette compétence et que je suis formée aux bons gestes, ils me laissent faire. À l’arrivée des sapeurspompiers, je reprends tranquillement ma place de policier, explique la jeune femme. J’aime être au service des gens. Je l’ai refoulé longtemps, mais c’est comme ça et puis c’est tout. »
Elle ajoute : « Dans mon entourage, quand on me côtoie, on voit que je m’épanouis. Et c’est plus facile de se lever le matin quand on aime ce qu’on fait. »

« Lorsque je suis policier, je sensibilise mes collègues aux missions des sapeurs-pompiers et vice-versa. »

La double compétence

L’autre point fort offert par cette double expérience, c’est qu’elle lui permet de faire le lien entre ces deux professions qu’elle connaît bien : « Lorsque je suis policier, je sensibilise mes collègues aux missions des sapeurs-pompiers et vice-versa. Cela facilite la communication, en intervention ou non, la transmission d’informations et, quand cela s’avère nécessaire, je fais jouer mes connaissances et mes compétences. Je suis également attentive à ne pas polluer les scènes de crime ». Elle précise que ces deux métiers sont aussi intéressants l’un que l’autre, les missions étant à la fois similaires et différentes. Il est vrai que le sapeur-pompier ne fait pas d’interpellations.

Si ces deux activités demandent de l’engagement et du temps, le caporal Leti trouve encore le moyen de faire du sport de façon intensive.

 

Le handball, une 3e activité

Le handball, c’est la discipline qu’elle préfère. « Quand on aime, on ne compte pas », précise celle qui, avant d’aller se former à la police nationale en métropole, était capitaine de son équipe qui joue au niveau pré-national. Elle s’est engagée dans le handball en même temps que chez les sapeurs-pompiers. Pour elle, il s’agit d’une véritable troisième activité, qui demande une implication importante car la compétition est rude. Il faut prendre du temps pour les entraînements (trois fois une heure et demie chaque semaine), pour les matchs, sans oublier les extras : visionner les matches pour les analyser. Et le reste du temps, que fait-elle ? « Je dors quand je peux et je joue à la Xbox », répond-elle avec le sourire. Féminine, jolie, passionnée et dotée d’un caractère affirmé, elle est réputée très active au sein du CSP Fort-de-France… Elle est comme cela, Christelle Leti.

Reportage Martine Debette

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