Sauvetage côtier dans le Morbihan : une affaire de spécialistes
[MAGAZINE] L’histoire commence tragiquement en 1979. Lors d’un sauvetage où la victime a pu être sauvée, un sapeur-pompier et un gendarme perdent la vie. Trois ans plus tard, la spécialité est opérationnelle. La formation du Morbihan servira au Guide national de référence sauvetage aquatique. Lors du Congrès 2019 des sapeurs-pompiers à Vannes, des démonstrations de matériel ont eu lieu dans le village prévention.
Les 15 centres côtiers du Morbihan sont dotés d’un bateau léger de sauvetage et pour certains d’un jet-ski. Vannes, Lorient et Quiberon disposent également d’une embarcation lourde. Au total, 160 SAV dont 40 sauveteurs pour les eaux intérieurs et 35 plongeurs assurent environ 200 missions chaque année. La particularité du département est d’intervenir sur des côtes sauvages où le ressac sur les rochers rend les interventions très dangereuses pour les sauveteurs. «Les conditions de mer sont souvent difficiles. Nous avons développé des techniques de récupération de personnes à la roche. C’est vraiment de la lecture de la mer pour apprendre à monter sur les rochers au bon moment et ne pas repartir avec la vague, équiper la victime avant de la récupérer au filin», explique le capitaine Martin Deroide, responsable du service des opérations particulières au Sdis56.
Sauvetage côtier, tous concernés !
Pour le prompt secours, ces centres sont également dotés de paddles pour rejoindre au plus vite une victime en train de se noyer. Ces équipements gonflables sont facilement transportables et rapides à mettre en œuvre. En parallèle, les ambulances ont été dotées de bouées tubes surnommés «frites». Bien souvent, le VSAV arrive en premier sur les lieux. Les équipiers ont reçu une petite formation pour utiliser ces «frites» et mettre en sécurité la victime au plus vite. Elles sont également utilisées pour les inondations.
Texte et photos : Patrick Forget