Lutte contre les agressions : les pistes avancées par le ministre de l’Intérieur sont encourageantes

Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France - Le 06 septembre 2019

[COMMUNIQUE DE PRESSE] A l'occasion du lancement de l'expérimentation des caméras piétons au sein de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) et du service départemental d'incendie et de secours du Val d'Oise (Sdis 95), le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a annoncé la mise en place de différentes mesures relatives à la sécurité des sapeurs-pompiers. La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France s'en félicite.

Le ministre de l’Intérieur a avancé hier des premières pistes pour faire face à l’augmentation du nombre d’agressions dont les sapeurs-pompiers sont victimes : facilitation et systématisation des dépôts de plainte grâce au déplacement des policiers et gendarmes dans les casernes et les Sdis ; déploiement expérimental de caméras-piétons ; renforcement des protocoles opérationnels avec les forces de l’ordre. C’est une bonne chose et la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France s’en félicite.

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Lancement de l'expérimentation des caméras piétons pour les sapeurs-pompiers en intervention

Ce jeudi 5 septembre 2019, à l’occasion de la visite du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, le service départemental d’incendie et de secours du Val d'Oise (SDIS 95) et la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) ont lancé leur période d'expérimentation de l’usage de caméras piétons pour les sapeurs-pompiers en intervention. 

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Christophe Castaner a par ailleurs évoqué de nouvelles mesures à venir, faisant état d’une campagne de communication et des travaux engagés en partenariat avec le ministère de la santé pour créer des plateformes communes de gestion des appels d’urgence réunissant l’ensemble des professionnels et dotés d’un numéro unique d’appel.

Cette démarche va dans le bon sens.

La FNSPF considère que la création de centres départementaux d’appels d’urgence 112, assortie de la création d’un numéro H 24 dédié à la santé, est une mesure indispensable pour faire baisser la pression opérationnelle qui pèse sur les services d’urgence. Elle doit également permettre de détecter dès l’appel les situations à risque, de déclencher le bon train de départ des secours et ainsi de protéger les intervenants.

Pleinement acteurs des territoires où ils vivent, les sapeurs-pompiers doivent donc être protégés quand ils se font agresser.

L’année 2019 confirme en effet l’émergence des violences d’un nouveau genre et entérine le passage de simples incivilités à une problématique sociétale profonde qui frappe tous les acteurs de la vie de la cité (maires, soignants, enseignants, policiers…). En moyenne, sept* sapeurs-pompiers sont ainsi agressés tous les jours, souvent même par les victimes qu’elles viennent secourir ou leur entourage.

Ces pistes avancées donnent de l’espoir à une profession plus que jamais en attente de signes forts. Le congrès national des sapeurs-pompiers de France à Vannes du 18 au 21 septembre doit constituer le rendez-vous au cours duquel le ministre de l’Intérieur confirmera ces signaux par des annonces concrètes, à la hauteur de l’inquiétude qui touche la communauté des sapeurs-pompiers de France.

La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France attend que ses préconisations formulées dans le cadre de la mission sénatoriale en cours sur la sécurité des sapeurs-pompiers en intervention, dont la fin des travaux est annoncée le mois prochain, soient entendues, considérées et mises en application dès que possible.


*Note de l’ONDRP du 29 décembre 2018

Rappel des propositions formulées par la FNSPF pour lutter contre l’évolution de ce phénomène :

  • Une meilleure prévention et sensibilisation du public.
  • Une formation adaptée des sapeurs-pompiers.
  • Une protection accrue des intervenants et une répression exemplaire basée sur la facilitation des dépôts de plainte, la tolérance et l’impunité zéro.
  • Une coordination interservices renforcée grâce à la création de centres départementaux d’appels communs à tous les acteurs de l’urgence (pompiers, police, gendarmerie, Smur) avec comme numéro unique le 112.

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