Secours d’urgence aux personnes Inauguration de la nouvelle plateforme 3 S à Montauban

Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France - Le 08 novembre 2019

Inaugurée ce matin à Montauban par Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur, en présence du préfet Alain Thirion, directeur général de la sécurité civile et de la gestion des crises, la plateforme 3 S (secours, social, soins) du Tarn-et-Garonne est un nouvel exemple grandeur nature d’expérimentation concluante lancée en juin 2019. Cette nouvelle plateforme 18-15-115, qui regroupe les appels d’urgence relevant de ces différents secteurs, est le socle d’une meilleure coordination interservices entre les sapeurs-pompiers, le SAMU et les acteurs sociaux.

Comme l’a souligné le ministre, le regroupement des services d’urgence, dans la vingtaine de départements où il a été mis en place, a fait ses preuves en engendrant une amélioration du taux et des temps de décroché des appels, une progression de la qualité de la réponse de chaque service et une maîtrise de l’activité qui a pour principale conséquence de diminuer la pression opérationnelle. Le SDIS 82 a ainsi déjà constaté une évolution favorable du nombre d’interventions liées au secours à personne depuis la mise en place de cette plateforme.

112

L’objectif est clair : simplifier l’accès aux secours d’urgence aux personnes en cas de besoin avéré, améliorer le parcours et la prise en charge de l’usager en l’orientant d’emblée vers les interlocuteurs compétents, dans une approche interdisciplinaire.

Le ministre l’a indiqué, en soulignant l’attachement du président de la République et du Gouvernement : la prochaine étape de cette transformation doit être la création d’un numéro unique d’appel d’urgence.

Pour les sapeurs-pompiers de France, la généralisation de centres départementaux d’appels, avec comme numéro unique d’appel d’urgence le 112, doit permettre une gestion plus efficace du flux d’appels.

Face au constat selon lequel 95% des appels vers le 15 sont aujourd’hui des appels qui ne déclenchent pas d’intervention d’urgence, elle doit s’accompagner, comme envisagé dans le cadre du futur service d’accès aux soins prévu par le pacte de refondation des urgences, de la mise en place concomitante d’un numéro santé (en toute logique le 116 117) dédié H 24 à l’assistance médicale et aux demandes de soins non programmés, permettant de libérer le 112 de ces appels : on ne doit pas mettre dans la même file d’attente la grippe et l’arrêt cardiaque.

Dans l’arbitrage attendu d’ici la fin de l’année à ce sujet, les sapeurs-pompiers de France font confiance à la ministre de la Santé, malheureusement retenue par des contraintes d’agenda, pour s’affranchir des pressions corporatistes de quelques mandarins, s’inspirer des expériences territoriales réussies et faire prévaloir la volonté de coopération des acteurs de terrain. 

La présence ce jour et les propos tenus par Christophe Castaner témoignent d’une prise en compte du besoin urgent de réforme du système de secours d’urgence aux personnes exprimé le 21 septembre dernier, à Vannes à l’occasion du 126ème congrès national des sapeurs-pompiers de France, partagé par les élus des territoires en charge de la gouvernance des SDIS.

Les centres départementaux d’appels d’urgence doivent être un vecteur d’accélération vers la mise en place du numéro d’urgence unique : le 112. La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France et son président Grégory Allione font de cette modernisation une priorité.

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