Premières impressions de congressistes
[MAGAZINE] C’est dans un environnement idyllique que les sapeurs-pompiers, venus de toute la France, s’informent des actualités et découvrent les nouveautés en matériel, au Congrès national d’Ajaccio, en Corse. Les visiteurs livrent leurs premières impressions.
Un soleil éclatant, les montagnes qui surplombent la mer, des voiliers en rangs serrés dans le port… Et face à ce panorama de rêve, des VSAV, des FPT et du matériel dernier cri. Bienvenue à Ajaccio, où se tient du 11 au 14 octobre le 124e Congrès national des sapeurs-pompiers de France. Il y flotte comme un air de vacances. De quoi faire oublier aux visiteurs, venus des quatre coins de la France, les difficultés de transport dus à la grève de la fonction publique. «Nous sommes restés coincés quatre heures dans l’avion, sur le tarmac de l’aéroport de Charles de Gaulles, avant de pouvoir décoller», témoignent Céline Le Cunff et son conjoint, l’adjudant-chef Gaël Letranouez venus du Val-d’Oise, avec la délégation de l’union départementale. Ce n’est plus qu’un mauvais souvenir. Logés les pieds dans l’eau, à Porticcio, devant une baie turquoise, ils ont prévu de joindre l’utile à l’agréable: «Nous avons programmé une demi-journée de bateau pour faire découvrir, à ceux de notre délégation qui ne les connaissent pas, quelques criques de l'île, dont je suis familier pour y être intervenu à de nombreuses reprises sur des feux de forêt lorsque je faisais partie de l’UIISC de Nogent-le-Rotrou», indique l’adjudant-chef Letranouez. Au-delà des escapades touristiques, c’est en tant que chargé des JSP qu’il est venu au congrès. «Je prends des contacts avec les fournisseurs, pour l’habillement notamment. Mais c’est aussi pour échanger et retrouver les copains, issus d’autres départements que le nôtre qu’on est là», se réjouit-il.
«Notre CIS est menacé de fermeture!»
Originaires de la Drôme, un groupe de cinq SPV admirent l’un des véhicules exposés. «On rêve devant les matériels qu’on n’a pas l’occasion de voir dans nos petits centres!», dit avec humour le sergent Olivier Mascouyé, SPV à Saulce-sur-Rhône, venu avec quatre volontaires de son centre et de celui de Loriol-sur-Drôme. Il était en Corse, pas plus tard que le mois dernier, en renfort feux de forêt. «Sur 25 SPV à Saulce, 10 y ont participé… Dire que notre CIS est menacé de fermeture, alors que nous n’avons aucun problème de recrutement de volontaires!», se désole le capitaine Vincent Rascle, qui l’accompagne. Une problématique qu’ils pourront retrouver demain, 12 octobre, en assistant à la Rencontre «Engagement, proximité, management de la ressource». Mais leur groupe est venu avec un autre projet: «Nous avons une idée pour former davantage la population aux gestes qui sauvent. Nous aimerions profiter du congrès pour la faire connaître auprès des PUD: il s’agit de proposer que la formation au PSC1 permette de récupérer un point sur son permis. Cela inciterait à se former, tout en favorisant la promotion du volontariat», explique le sapeur 1re classe Abderraouf Ben Salah.
«Il est naturel que les visiteurs soient un peu déroutés par les nouvelles thématiques des carrefours, mais ils vont rapidement s’y faire.»
Sur le stand de la Fédération, le président de l’union départementale (PUD) du Puy-de-Dôme se renseigne. «Je dois y tenir une permanence. En tant que président de la commission des sports de la FNSPF, j’y donnerai des informations sur les manifestations sportives», indique Jean-François Barili. Il interviendra également demain, au carrefour sur le «Vivre ensemble». Pour la première fois cette année, les thématiques catégorielles et spécialisées ont été regroupées pour proposer des thématiques transversales. «C’est une première… Il est naturel que les visiteurs soient un peu déroutés dans leurs habitudes, mais ils vont rapidement s’y faire!», souligne le PUD. Les membres de son union départementale font le point sur les carrefours auxquels ils ont prévu d’assister: «En tant qu’instructeur de secourisme, je vais notamment me rendre à celui sur le secours routier», indique l’adjudant-chef Philippe Basse, vice-président de l’UD 63. Riche, le programme de ce congrès leur promet de nombreuses découvertes.
Coline Léger