Jeudi 20 avril : remise officielle du rapport sur la généralisation de la formation aux gestes qui sauvent
[Communiqué de presse] La secrétaire d’État chargée de l’aide aux victimes, Juliette Méadel, a confié à Patrick Pelloux, Président de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) et à Éric Faure, Président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), une mission pour proposer de nouveaux moyens pour renforcer la formation de tous les citoyens aux gestes de premiers secours. Ce rapport, qui présente des actions très concrètes, a été remis à la secrétaire d’Etat.
Actualisation le 20 avril 2017
À télécharger : rapport sur la généralisation de la formation aux gestes qui sauvent
Un enjeu clé : former 80% de la population aux gestes qui sauvent
Dans l’objectif d’atteindre ce taux de formation, le rapport préconise quatre grandes actions :
- Instaurer un véritable parcours citoyen des élèves en mettant en place une formation continue en milieu scolaire (de la maternelle au lycée). Dans les faits ? Intégrer dans les programmes des modules sur les gestes qui sauvent.
- Adapter les moyens humains et financiers de l’Education nationale via la formation de formateurs au sein de l’Education nationale (et la possibilité de former à des profils « d’initiateurs »), investir davantage dans les matériels de formation, développer la formation à distance et les messages de prévention, et enfin, ouvrir une mission de service civique dédiée au secourisme.
- Instaurer des sessions courtes de 2h pour apporter une première initiation au plus grand nombre. Ces sessions permettront d’ouvrir la voie à des formations plus complètes, telles que les formations de Prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC 1).
- Former une population cible au PSC 1 : fonctionnaires, professions en lien avec des mineurs ou des personnes âgées, professionnels des transports en commun, volontaires en service civique.
Une prise de conscience collective
C’est dans un contexte où les attentats se sont multipliés qu’une prise de conscience collective a pris forme. Aujourd’hui, les Français ne sont pas prêts et formés pour être véritablement acteurs de leur propre sécurité et celle de leurs proches. En somme, savoir éviter les dangers, réagir de façon adaptée face à une menace, connaître les bons réflexes et les bons gestes pour ne pas être démuni face à l’urgence.
Au-delà des risques « exceptionnels », des accidents de la vie courante existent. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : chaque année en France, une personne sur cinq est victime d’un accident de la vie courante (malaise, chute, coupure, brûlure…) et 20 000 personnes en décèdent. Soit 6 fois plus de décès que ceux causés par les accidents de la route.
Les attentats ont changé la donne : de nombreuses personnes ont désormais exprimé le souhait de connaître les gestes de premiers secours pour sauver des vies et assister les secours.
Le citoyen : 1er maillon de la chaîne de secours
La mission qui a été confiée à Eric Faure et Patrick Pelloux de rédiger un rapport de préconisations pour généraliser les gestes qui sauvent s’inscrit dans la continuité des actions menées dans le cadre de la Grande cause nationale 2016 qui a impulsé une véritable dynamique pour informer et former l’ensemble de la population.
Le citoyen, qui est-il ? Selon le principe posé en 2004 par la loi de modernisation de la sécurité civile, il est le 1er maillon de la chaîne des secours. C’est lui qui se retrouve, souvent seul, face à la victime en attendant l’arrivée des secours organisés. Dans ce délai moyen d’intervention de 13 minutes, il doit savoir pratiquer les gestes qui sauvent. Pour autant, avec 29%, le taux de formation de la population française est très inférieur à celui de nombreux pays (Norvège, Danemark, Allemagne, Canada, Israël…).
« Tout l’enjeu de la mission qui nous a été confiée à Patrick Pelloux et moi-même est d’étendre à une plus large part possible de la population française la formation aux « Gestes qui sauvent ». Il s’agit de capitaliser sur les différents dispositifs de formation existants, de les faire entrer en synergie et d’élaborer ainsi une véritable éducation de notre société à la résilience », déclare Eric Faure, président de la FNSPF.