Céline Guilbert, première femme vice-présidente de la FNSPF

Opérationnel - Le 20 octobre 2016

[MAGAZINE] "Devenir la première femme administrateur de la FNSPF a été un pas symbolique" pour Céline Guilbert du comité exécutif de la Fédération, en charge de la jeunesse, de la prévention et de l’éducation du citoyen face aux risques.

Céline Guilbert

Originaire du Finistère, c’est en suivant un DUT « Hygiène et sécurité » à Lorient qu’elle rencontre les sapeurs-pompiers parmi les étudiants et les enseignants. À son tour, elle décide de rejoindre l’équipe du centre de secours de Douarnenez en tant que sapeur-pompier volontaire. Devenue lieutenant sapeur-pompier professionnel, elle intègre le Centre de secours principal de Saint-Brieuc, puis devient chef du centre de secours de Dinan. Adjointe au chef du bureau Opération au groupement de Nantes, de 2007 à 2014, elle est depuis chef de mission citoyenneté au sein du
Service départemental d’incendie et de secours de Loire- Atlantique (44). 

Dès ses premiers pas en tant que sapeur-pompier, elle devient membre actif au sein du réseau associatif. Elle rejoint le Conseil d’administration de l’Union départementale des sapeurs-pompiers des Côtes-d’Armor (22), puis intègre celui de l’Union départementale des sapeurs-pompiers de Loire- Atlantique (44) puis du Groupement des unions départementales de l’Ouest (GUDSO). En 2011, âgée d’à peine 31 ans, elle devient la première femme -et le plus jeune membre- du conseil d’administration de la FNSPF, puis, le 15 novembre 2012, du Comité exécutif, où elle est chargée de la Jeunesse et de la diffusion de la culture de sécurité civile. En 2015, elle devient la première femme vice-présidente de la FNSPF, chargée de la jeunesse, de la prévention et de l’éducation du citoyen face aux risques.

 « Devenir la première femme administrateur de la FNSPF a été un pas symbolique. »

SPF : Que signifie pour vous le fait d’avoir été la première femme sapeur-pompier à devenir membre du conseil d’administration, puis du comité exécutif de la Fédération ?

Céline Guilbert : C’est avant tout une formidable opportunité de poursuivre plus loin mon parcours au sein de ce réseau associatif fédéral qui est si riche et si utile. Effectivement, devenir la première femme à intégrer le conseil d’administration a été un pas symbolique et cela a sans doute permis de franchir un cap. Depuis, le lieutenant-colonel Véronique Soubelet l’a également intégré et, parallèlement, d’autres collègues féminines sont devenues présidents d’unions départementales. La féminisation est en cours et c’est, bien sûr, très positif. Cela démontre une grande volonté d’ouverture de la part de la Fédération et de la communauté des sapeurs-pompiers.

Au 1er janvier 2013, les femmes représentaient 14 % des sapeurspompiers civils. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

Je pense qu’il y a eu une évolution positive ces dernières années. Les premières femmes intégrées dans les centres de secours ont été confrontées à de réelles réticences. Mais elles ont fait leur chemin, ouvert la voie et montré ce dont elles sont capables. Bien sûr, il arrive encore que des chefs de centre fassent de la résistance en refusant d’accepter des femmes sapeurs-pompiers volontaires au sein des casernes. Mais, d’une façon générale, les réticences se lèvent. Toutefois, la marge de progression est encore importante : j’en veux pour preuve le fait qu’on ne laisse jamais rien passer à une femme au niveau de l’opérationnel ; elle n’a pas le droit à l’erreur, elle sera forcément pointée du doigt. Le sachant parfaitement, les femmes font toujours en sorte de donner le meilleur d’elles-mêmes. C’est bien pour le service, mais est-ce équitable ?

*SPP, Sdis Loire-Atlantique, membre du comité exécutif de la FNSPF en charge de la Jeunesse et de la Diffusion de la culture de sécurité civile.

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